La chaise de conseillère pédagogique n'est pas restée longtemps vacante à la suite de la nomination de Sarah Cloutier comme directrice adjointe. C'est avec joie que nous accueillons Dominique Boily (à droite sur la photo), titulaire au 2e cycle depuis 20 ans à notre CSS. En plus d'enseigner en 4e année à l'école des Sentiers, elle occupait le rôle de leader pédagogique depuis 3 ans.
En écriture, saviez-vous que...
Chez tous les élèves, le code de correction s'avère un outil intéressant seulement si la métacognition est impliquée dans le processus. Il est aussi primordial d'utiliser les bons termes lors des discussions métalinguistiques avec les élèves (nom, adjectif, déterminant, verbe, etc.). Lors d'une manipulation syntaxique, il faut utiliser les bons termes comme "remplace", "encadre par ne ... pas" pour trouver le verbe au lieu d'annoncer un "truc". L'élève sera ainsi habitué à réfléchir à la raison des manipulations selon la classe de mots (l'homophone n'est PAS une classe de mots).
Vous voulez mieux comprendre comment Développer le raisonnement orthographique chez vos élèves? Une autoformation est disponible et s'adresse à tous les cycles. Les activités d'apprentissage du MEQ sont aussi très pertinentes et adaptables selon vos listes de mots.
La pratique de la correction avec des pairs permet l'apprentissage du doute linguistique par d'autres dispositifs que le modelage par l'enseignante. La correction partagée et la correction à deux permettent aux élèves, par l'étayage des pairs et la pratique de la correction de textes, d'automatiser les procédures tout en réduisant la charge cognitive (La lecture et l'écriture, tome 2, chapitre 15).
Écriture scripte ou cursive? Selon Morin (2013), "la revue des recherches à ce sujet permet de conclure que, peu importe le style d’écriture choisi, l’essentiel est de s’attarder à l’automatisation" (Langue et culture, Bulletin n.4, p.6).
Les élèves devraient donc maintenir le style d'écriture choisi jusqu'à la fin du 2e cycle "puisque des chercheurs suggèrent que ce n’est qu’à partir de 9-10 ans que les programmes graphomoteurs s’installent, ce qui témoigne d’une automatisation du geste d’écriture" (Chartel et Vinter, 2006; Rueckriegel et coll., 2008; Morin, Bara et Alamargot, 2017). Pour des pistes de réflexion et d'action, lisez ce rapport sur la graphomotricité.
Au 1er cycle, le développement du geste moteur nécessaire à l'apprentissage de l'écriture est tributaire du développement de la motricité globale et de la motricité fine. Différents dispositifs sont intéressants pour combiner le geste graphomoteur et l'apprentissage de l'orthographe (La lecture et l'écriture, tome 1, chapitre 5).
Calligraphie orthographique
Fréquence : quotidienne en 1re année
Durée : 20 minutes
Consiste à exercer les gestes graphomoteurs en copiant des mots-outils de haute fréquence (déterminants, prépositions, conjonctions).
Permet d'automatiser les gestes moteurs impliqués dans l'écriture, car l'écriture de lettres isolées n'est pas la modalité optimale pour assurer cette automatisation.
Dictée zéro faute et phrase dictée du jour
Fréquence : hebdomadaire
Durée : 20 minutes
Aide l'élève à consacrer toute son attention à la transcription du texte, car il n'a pas à le composer. Il peut ainsi se concentrer sur le traitement de l'orthographe lexicale et grammaticale ainsi que celui des gestes moteurs.
Amène l'élève à exercer sa graphomotricité (voir la page avec vidéos explicatifs sur l'enseignement explicite du geste graphomoteur) tout en développant l'orthographe et une posture métalinguistique et métacognitive.